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La nuit - Maupassant

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  • Le jour me fatigue and m'ennuie. Il est brutal et bruyant. Je me lève avec peine, je m'habille avec lassitude, je sors avec regret, et chaque pas, chaque movement, chaque geste, chaque parole, chaque pensée me fatigue comme si je soulevais un écrasant fardeau.
  • J'aime la nuit avec passion. Je l'aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d'un amour instinctif, profond, invincible. Je l'aime avec tous mes sense.
  • Un frisson singulier m'avait saisi, une émotion imprévue et puissante, une exaltation de ma pensée qui touchait à la folie.
  • Quelle heure détail-il quand je repassai sous l'Arc de Triomphe ? Je ne sais pas La ville s'endormait, et des nuages, des gros nuages noirs s'étendaient lentement sur le ciel.
  • " Est-ce que je sais ! J'ai pas de montre. "
  • Une femme rodait près de la rue Drouot. Je hâtai le pas pour éviter sa main tendue
  • " Quelle heure est-il, mon brave ? "
  • "Monsier, écoutez donc."
  • Je me perdis encore. Où étais-je ? Quelle folie d'éteindre sitôt le gaz ! Pas un passant, pas un attardé, pas un rôdeur, pas un miaulement de chat amoureux. Rien. Où donc étaient les sergents de ville ?
  • Personne ne répondit. j'appelai plus fort. Ma voix s'envola, sans echo, faible, étouffée, écrasée par la nuit, par cette nuit impénétrable.
  • " Je vais criers, ils viendront. "
  • Je marchais, depuis un temps infini, car mes jambes fléchissaient sous moi, ma poitrine haletait et je souffrais de la faim horriblement. Je me décidai à sonner à la premiere porte cochère. Je tirai le bouton de cuivre et le timbre tinta dans la maison sonore. J'attendis, on ne rebondit pas, on n'ouvrit point la porte. Je sommai de nouveau ; j'attendis encore, rien. J'eus peur ! Je courus à la demeure suivante, et vingt fois de suite je fis résonner la sonnerie dans le couloir obscur où devait dormir le concierge. Mais il ne s'éveilla pas.
  • J'étais aux quais, et une fraîcheur glaciale montait de la rivière. La Seine coulait-elle encore ? Je voulus savoir, je trouvai l'escalier, je descendis... Je n'entendais pas le courant bouillonner sous les arches du pont... Des marches encore... puis du sable... de la vase... puis de l'eau... j'y trempai mon bras... elle coulait... elle coulait... froide... froide... froide... presque gelée... presque tarie... presque morte. Et je sentais bien que je n'aurais plus jamais la force de remonter... et que j'allais mourir là... moi aussi, de faim - de fatigue - et de froid.
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